dimanche 30 août 2009

[21septembre] Des grèves « racistes » au Royaume-Uni ?

Des grèves « racistes » au Royaume-Uni ?
 
 


 
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samedi 29 août 2009

[21septembre] LE CARNET NOIR (4) DES CENTRES FERMES EST ARRIVE !

Merci de nous aider à diffuser ce message !

 

 

LE CARNET NOIR (4) DES CENTRES FERMES EST ARRIVE !

 

Quelques informations nécessaires pour comprendre leur existence et les faire bannir de notre société.

 

A telecharger ici ; http://regularisation.canalblog.com/archives/2009/08/28/14877077.html

 

 

SOMMAIRE

 

- EDITO

- DOSSIER : ACCUEIL DES IMMIGRES ET CROISSANCE DU PIB ET DE L'EMPLOI, DEUX OBJECTIFS INCONCILIABLES ?

 

REGULARISATION ;

 

- LES NOVELLES INSTRUCTIONS EN MATIERE DE REGULARISATION

- QUESTIONS PARLEMENAIRES AU PREMIER MINISTRE HERMAN VAN ROMPUY

- 79 JOURS DE GREVE DE LA FAIM, ET APRES ?

 

INTERVIEW : BENOIT VAN DER MEERSCHEN, PRESIDENT DE LA LIGUE DES DROITS DE L'HOMME, NOUS PARLE DES CENTRES FERMES, DE LA SURETE NATIONALE ET DE L'IMMIGRATION

 

EUROPE FORTERESSE ;

 

- DUBLIN, UN REGLEMENT A ABOLIR !

 

INTERVIEW : SELMA BENKHELIFA, AVOCATE AU CABINET PROGRESS LAWYERS  NETWORK  NOUS PARLE DE L'AGENCE EUROPEENNE FRONTEX

 

ACTIONS ET REFLEXIONS

 

- FEDASIL : 3 SOLUTIONS SIMPLES POUR DESENGORGER LES CENTRES OUVERTS

- LA TERREUR DE L'ANTITERRORISME

- LETTRE AU NOUVEAU MINISTRE DE L'IMMIGRATION MELCHIOR WATHELET

 
 


 
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start: 2008-09-03 end: 0000-00-00

mardi 25 août 2009

[21septembre] A LIRE ABSOLUMENT... !

Plus les sociétés deviennent inégalitaires, plus elles sont attachées à la diversité

Entretien avec Walter Benn Michaels, auteur de "La diversité contre l'égalité" (Raisons d'agir, février 2009).

 

Marianne2.fr : Pour vous, le débat sur la diversité masque l'accroissement des inégalités économiques?


Walter Benn Michaels :
Oui. Au cours des 30 dernières années, les pays comme la France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Canada sont devenus de plus en plus inégalitaires, économiquement parlant. Et plus ils sont devenus inégalitaires, plus ils se sont attachés à la diversité. C'est comme si tout le monde avait senti que le fossé grandissant entre les riches et les pauvres était acceptable du moment qu'une partie des riches sont issus des minorités.

Vous considérez qu'il s'agit d'un écran de fumé et qu'il est délibérément mis en place. Pourquoi et par qui?


Non, il n'y a pas de complot ici. Je pense que les gens se sont de plus en plus attachés à un modèle libéral de justice, dans lequel la discrimination — racisme, sexisme, homophobie, etc. — est le pire de tous les maux. Si ça marche, c'est à la fois parce que c'est vrai — la discrimination est évidemment une mauvaise chose — et parce que ça ne mange pas de pain— le capitalisme n'a pas besoin de la discrimination. Ce dont le capitalisme a besoin, c'est de l'exploitation.

Vous expliquez que la diversité ne réduit pas les inégalités, mais permet seulement de les gérer. Que voulez-vous dire?


Eh bien, il est évident que la diversité ne réduit pas les inégalités économiques. Si vous prenez les 10% de gens les plus riches (ceux qui ont en fait tiré le plus de bénéfices de l'explosion néolibérale des inégalités) et que vous vous assurez qu'une proportion correcte d'entre eux sont noirs, musulmans, femmes ou gays, vous n'avez pas généré plus d'égalité sociale. Vous avez juste créé une société dans laquelle ceux qui tirent avantage des inégalités ne sont pas tous de la même couleur ou du même sexe.

Les avantages en termes de gouvernance sont assez évidents, eux aussi. L'objectif du néolibéralisme, c'est un monde où les riches peuvent regarder les pauvres et leur affirmer (à raison) que personne n'est victime de discrimination, leur affirmer (tout autant à raison) que leurs identités sont respectées. Il ne s'agit pas, bien sûr, de les rendre moins pauvres, mais de leur faire sentir que leur pauvreté n'est pas injuste.

Vous allez même plus loin puisque vous expliquez que le combat pour la diversité a partie liée avec une logique néolibérale. Pourtant il a existé des convergences, que vous évoquez dans le livre, entre luttes économiques et revendications portées par des minorités. Pourquoi ces convergences ont-elles disparu aujourd'hui?

 
La convergence que vous évoquez entre la lutte contre la discrimination et le combat contre l'exploitation n'était qu'une convergence temporaire. Ainsi, par exemple, aux Etats-Unis, les Noirs radicaux se sont battus à la fois contre le racisme et le capitalisme. Des gens comme le Black Panther Bobby Seale ont toujours estimé qu'on ne peut pas combattre le capitalisme par le capitalisme noir, mais par le socialisme. Mais avec l'ère du marché triomphant débutée sous Reagan et Thatcher, l'antiracisme s'est déconnecté de l'anticapitalisme et la célébration de la diversité a commencé. Bien entendu, il n'y a rien d'anticapitaliste dans la diversité. Au contraire, tous les PDG américains ont déjà eu l'occasion de vérifier ce que le patron de Pepsi a déclaré dans le New York Times il y a peu: « La diversité permet à notre entreprise d'enrichir les actionnaires ».

De fait, l'antiracisme est devenu essentiel au capitalisme contemporain. Imaginez que vous cherchiez quelqu'un pour prendre la tête du service des ventes de votre entreprise et que vous deviez choisir entre un hétéro blanc et une lesbienne noire. Imaginez aussi que la lesbienne noire est plus compétente que l'hétéro blanc. Eh bien le racisme, le sexisme et l'homophobie vous souffleront de choisir l'hétéro blanc tandis que le capitalisme vous dictera de prendre la femme noire. Tout cela pour vous dire que même si certains capitalistes peuvent être racistes, sexistes et homophobes, le capitalisme lui-même ne l'est pas. Si dans les années 60 les Black Panthers pensaient qu'on ne pouvait pas combattre le capitalisme par le capitalisme noir, aujourd'hui, dans la crise économique actuelle, des gens comme Yazid Sabeg espèrent qu'on peut sauver le capitalisme grâce au capitalisme « black-blanc-beur ».

Vous ne semblez pas être un fervent partisan de la politique de discrimination positive telle qu'elle est menée actuellement aux Etats-Unis. Que préconiseriez-vous afin de rendre moins inégalitaire le système éducatif américain ?


Ces quarante dernières années, les étudiants des universités américaines ont changé, et de deux façons. Premièrement, ils se sont beaucoup diversifiés. Deuxièmement, ils sont toujours plus riches. Cela signifie qu'alors que les universités américaines se sont autoproclamées de plus en plus ouvertes (à la diversité), elles se sont en réalité de plus en plus fermées. Ça ne veut pas seulement dire que les jeunes issus de milieux modestes ont du mal à payer leur scolarité, ça signifie aussi qu'ils ont reçu un enseignement si bas de gamme dans le primaire et le secondaire qu'ils n'arrivent pas à passer les examens d'entrée à l'université.

Donc, la première chose à faire lorsqu'on décide de mettre en place une politique de discrimination positive, c'est de le faire par classes et non par races. La seconde — mais de loin la plus importante — chose à faire serait de commencer à réduire les inégalités du système éducatif américain dès le primaire. Tant que ça ne sera pas fait, les meilleurs universités américaines continueront à être réservées aux enfants de l'élite comme le sont, pour l'essentiel, les meilleures grandes écoles françaises. Même si, bien sûr, vos grandes écoles ainsi que vos universités les plus sélectives, puisqu'elles sont gratuites ou bien moins chères que leurs homologues américaines, apportent un avantage supplémentaire aux riches — c'est une redistribution des richesses, mais à l'envers.

Barack Obama est présenté, en France, comme un produit de la discrimination positive. Comment interprétez-vous sa victoire électorale et l'engouement qu'elle a pu susciter ?


Sa victoire, c'est le triomphe totale de l'idéologie néolibérale aux Etats-Unis, le triomphe de la diversité et en même temps celui des marchés. Ce n'est pas un hasard si des économistes démocrates conservateurs comme Larry Summers ou Tim Geithner sont ses conseillers les plus proches. Si ce que vous voulez, c'est sauver le système économique néolibéral de la crise, c'est une bonne chose. Nous savons tous que l'administration Bush était trop distraite par ses lubies impérialistes du XXe siècle pour s'apercevoir que Wall Street avait plus besoin d'aide que l'Irak. Obama ne fera pas cette erreur. Mais si vous voulez que le système change fondamentalement, ne comptez pas sur les Démocrates. Du point de vue de la justice économique, Obama, c'est juste un Sarkozy noir. Bien sûr, ce n'est pas un problème pour Sarkozy, mais c'est un problème pour tous les gens qui se disent de gauche, qui aiment Obama et pensent que l'engagement dans la diversité dont il est le produit va également produire une société plus égalitaire.

Le thème central de La diversité contre l'égalité, c'est qu'ils se trompent ; la diversité est au service du néolibéralisme, et non son ennemie. Ce n'est pas une adresse à Sarkozy — il sait déjà qu'une élite diversifiée est une élite plus heureuse, plus autosatisfaite. Cela s'adresse à la gauche, à ceux qui préfèrent s'opposer au néolibéralisme, plutôt que l'améliorer.

Source :
Marianne2.fr (le titre et le chapo ont été rédigés par la rédaction de l'Observatoire du communautarisme)

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4ème de couverture :
A la télévision comme dans les entreprises, au Parti socialiste comme à l'Elysée, à Sciences Po comme à l'armée résonne un nouveau mot d'ordre: Vive la diversité ! Avec l'élection de Barack Obama, le bruissement s'est changé en clameur. Désormais, chacun devrait se mobiliser pour que les femmes et les "minorités visibles" occupent la place qui Leur revient au sein des élites. Mais une société dont les classes dirigeantes reflètent la diversité a-t-elle vraiment progressé sur le chemin de la justice sociale ? A cette question jamais posée, Walter Benn Michaels répond par la négative. La promotion incessante de la diversité et la célébration des " identités culturelles " permettent au mieux, selon lui, de diversifier la couleur de peau et le sexe des maîtres. Sans remettre en cause la domination qui traverse toutes les autres : celle des riches sur les pauvres. A l'aide d'exemples tirés de la littérature, de l'histoire et de l'actualité, ce livre montre comment la question sociale se trouve désamorcée lorsqu'elle est reformulée en termes ethnico-culturels. Plus fondamentalement, il s'interroge sur l'objectif d'une politique de gauche: s'agit-il de répartir les inégalités sans discrimination d'origine et de sexe, ou de les supprimer ?

Biographie de l'auteur :
Walter Benn Michaels est professeur de Littéra
ture à l'université de l'Illinois à Chicago.

 
 


 


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samedi 22 août 2009

[21septembre] 78 immigrés laissés à l'abandon et à la mort au large de Lampedusa

78 immigrés laissés à l'abandon et à la mort au large de Lampedusa
 
La presse francophone n'en parle pas : 78 morts au large de Lampedusa en Italie : 78 immigrés laissés à l'abandon. Des navires, bateaux, yacht... sont passés à côté d'eux sans que personne ne vienne à leur secours.
 
 
 




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mardi 11 août 2009

[21septembre] LIGUE DES DROITS DE L'HOMME - AVANT PREMIERE "14 KILOMETRES"

La Ligue des droits de l'Homme et l'Actor's studio

vous invitent à assister à l'avant-première du film

"14 kilomètres" de Gerardo Olivares
Projection suivie d'une rencontre avec le réalisateur.

Le mardi 1er septembre à 19h
A l'Actor's Studio

L'histoire
Deux frères maliens décident de prendre la route du nord, persuadés que l'avenir est ailleurs. A Agadez, ils rencontrent une jeune fille au regard éteint : Violette. Le lendemain, embarqués dans le même autocar, ils sont déposés en plein désert avec de maigres instructions pour la poursuite de leur voyage. Le périple commence. Chaque frontière franchie offre son lot de complications et les issues s'amoindrissent: la prison, la mort... ou peut-être l'Europe ?

La moitié de l'Afrique défile sous nos yeux, grandiose et tragique, parcourue à pieds, à bout de forces par des personnages attachants. Nombreux sont ceux qui tentent chaque jour ce trajet au péril de leur vie, pour arriver dans un état de souffrance indescriptible.

Pourquoi la Ligue a choisi ce film?
Quatorze kilomètres. C'est la distance qui sépare l'Afrique de l'Europe. C'est aussi la barrière qui sépare les millions d'Africains de leur rêve. "14 kilomètres", c'est est en quelque sorte le préquel des 35 kilomètres que devait encore parcourir le jeune irakien de "Welcome", l'amont d'un voyage sinueux et rempli d'obstacles vers le Paradis européen avant la dernière ligne droite qui ne l'est pas moins. Joué avec un naturel parfois maladroit mais in fine touchant par des comédiens non professionnels, "14 kilomètres" mélange habilement documentaire et fiction. Au fil des kilomètres parcourus pour rejoindre l'Espagne, les migrants devront faire face aux dangers dont regorge le voyage, qu'ils proviennent de la nature – le désert du Ténéré, sublimement mis en image – ou des hommes (les passeurs, les gardes frontières). Gerardo Olivares décrit les liens forts de solidarité qui se tissent entre ces hommes et ces femmes qui tentent de réaliser leur rêve et laisse entendre que parfois, à la porte de la forteresse Europe, des miracles peuvent s'accomplir.

14 kilomètres de Gerardo Olivares
Avec Illiassou Mahamadou Alzouma, Adoum Moussa, Aminata Kanta  

INFOS ET RESERVATIONS: 02/217 94 41 - yann@cnc-cinema.be

Tarif: 6€

Visionnez la bande annonce sur le site de la LDH:
http://www.liguedh.be/index.php?option=com_content&task=view&id=631&Itemid=218 

mercredi 5 août 2009

[21septembre] Comment casser un mouvement pour les nuls...

Comment casser un mouvement pour les nuls

By Arachnee
 
 
Bruxelles c'est petit, les sans papiers se politisent dans les occupations, et récemment un petit récent de bénévoles (il n'en faut pas beaucoup, maintenant un lien ou une pérennité à un mouvement sans structure et transmettre une expérience peut tenir sur quelques personnes clés) ont essentiellement apporté un soutien logistique qui a permis de lancer un mouvement de confrontation directe au travers des occupations. A coups d'expulsions distantes et sporadiques, des liens se sont créer entre les différentes occups Hors, "comment casser un mouvement pour les nuls" ?
 
1/ Débloquer la source de frustration : en donnant le ministère de l'immigration à un parti progressiste, qui se voit donc obligé de devenir l'avocat du diable. Ce "don" du ministère par le VLD (je vais pas rentrer dans les détails, mais on peut déjà se poser des questions sur le fait d'une refonte du gouvernement fédéral suite à des élections régionales, ça montre vraiment le manque de légitimité de la démocratie belge, même si là ça nous arrange relativement) a nécessité des conditions très strictes : "pas d'application d'une circulaire définissant des critères clairs". Ainsi, si le ministère était transmis au parti le plus progressiste en cette matière (de nombreux blocages ont été constaté au PS), dans le contexte de la coalition gouvernementale propre à notre système politique, le VLD pouvait toujours mettre son véto.
La crise ayant été trop loin, il a accepté la solution "one shot", des critères de régularisation qui ne sont valable que pour des personnes ayant entré des dossiers avant certaines dates (notamment avant déclaration de l'accord, je pourrais critiquer tout ça s'il le fallait, mais là ça ne concerne pas directement le sujet). Maintenant, on ne peut plus retourner la balle contre le VLD, ce n'est plus lui à l'immigration, même s'il a pu fonctionner comme une "holding" sur le ministère. De plus, remarque pertinentes des avocats, les fonctionnaires de l'office des étrangers ont été formatés pendant 10 ans à appliquer les critères de manière très restrictives sur ordre du VLD, ce qui veut dire que cette mentalité préformattée mettra en filigrane un frein à l'avancement des dossiers.
 
2/ Réprimer le mouvement : expulsions des bâtiments, des parcs. En une semaine, tout a été évacué. On a même eu la surprise d'avoir des flics partout devant les bâtiments vides qu'on avait repérés, ce qui veut dire qu'on est sur écoute. Hors, on est pas beaucoup dans le soutien à s'être échanger des infos ces derniers jours, et les lois antiterroristes légalisent ce type de pratiques et nous empêchent même de savoir ce qui est noté sur notre compte. D'une part, les expulsions sont légitimées par la phase 1 "vous avez eu vos critères maintenant", ok, mais les gens, ils sont toujours à la rue, familles comprises. On peut les dégager des parcs, des bâtiments vides, ils ne vont pas disparaître. MAIS, d'une part : diviser pour régner, en séparant les gens, en les dispersant dans la nature, on rompt les processus d'organisation. D'autre part : la territorialité, en faisant bouger les gens, on les sépare des liens de solidarité qu'ils ont tissés avec les habitants, les collectifs de soutien spontanés, ceux qui existaient déjà. Le territoire est le dernier point de rencontre, le plus essentiel, à l'organisation des gens à notre époque, car il n'y a plus comme avant de territoires communs (le mouvement syndical est né dans les églises, à l'encontre même de la religion catholique, ce n'est plus possible aujourd'hui).
 
3/ Manipuler l'image : dans les images qui ont été diffusées sur l'occupation de Saint Lazare, on criminalisait les occupants "a l'intérieur, il y avait des personnes qui étaient enfermées de force, et donc persécutées". J'ai suivi cette occup depuis son premier jour, la sécurité y était extremement stricte, et elle se faisait de manière totalement dictatoriale.
 
C'est le cas de nombreuses occups. Il y avait 600 personnes au début là dedans, et sa préparation a duré 3 mois avant d'entrer dans le premier bâtiment. (3 mois de réunions, de préparations administratives, de recueils de contacts). Les gens ne sortaient effectivement pas comme ça, il fallait demander un bon de sortie, expliquer ses raisons, etc. C'est honnêtement inévitable pour ne pas se retrouver dans des situations réellement criminelles, et c'est vraiment typiquement politique de retourner les situations contre les victimes de ces politiques. "Y a des magouilles dans ces trucs là", bien sur qu'il y a des magouilles, les politiques de contrôle de flux migratoires ne peuvent que créer tout un "illégalisme" paralèlle, comme des réseaux de passages clandestins maintenant par des organisations criminelles, tout le monde le sait. Mais laquelle est la conséquence de l'autre ? Le processus a été amorcé il y a 2 mois avec les grèves de la faim, le message était en essence "ils font semblant, ils sont pas vraiment malade, ca vous coute de la tune, c'est vos impôts". Le meilleur article que j'ai lu là dessus est la (assez court, et vaut le coup) : http://www.lesdoigtsdanslacrise.info/index.php?post/2009/06/12/De-quelques-Turtelconneries-dun-suicide-et-dun-stalinisme-qui-vient
 
Je pense que les événements actuels ne se font pas par hasard. J'ai appris une chose de mon maitre de mémoire : un mouvement social naît d'une communauté de frustration, qui se met à s'organiser autour d'une revendication. C'est l'essence même de tout mouvement et c'est les phases suivantes qui détermineront sa réussite et son intensité : tout d'abord, la nature des liens tissés pendant l'organisation, ensuite l'intensité de la confrontation avec les institutions politiques, et enfin la totalité de la valeur qui sera remplacée au profit d'une autre. Le gouvernement a amorcé une crise essentiellement politique.
 
Aujourd'hui, il la désamorce en s'attaquant à tous ces niveaux : il tente d'ignorer toute confrontation en posant un interlocuteur plus engagé dans le dialogue, il efface la frustration en offrant des critères temporaires qui débloquent la situation pour la durée des traitements des dossiers en cours (soit les quelques années à venir), il annule la revendication en prétendant qu'elle a été remplie, en légitimant cette dernière par la première (la fin de la frustration). Il doit d'une part, pour être complet, annuler également le niveau essentiel de la base du mouvement : les liens de solidarité, en séparant matériellement les gens.
 
La ministre de l'immigration, avant d'être "promue" à l'intérieur par son parti (qui récupère par là les éventuelles voies perdues en Flandre, sachant que l'opinion publique en Flandre, soit les médias, véhiculent une image très différente que dans les régions francophones des sans papiers et de la ministre, beaucoup moins critique sur cette dernière, beaucoup plus dur sur la première, sans doute parce que c'est la communauté la plus rassemblée autour d'une identité nationale ou communautaire), promotion qui n'a d'ailleurs été décriée dans aucun médias, mais simplement mentionnée, avait sorti une circulaire intensifiant les procédures de contrôle des sans papiers ou des personnes connaissant des sans papiers, circulaire critiquée par les ONG. En regard de cela, il est difficile de ne pas imaginer qu'elle n'était pas au courant de sa mutation bien avant, et qu'il n'y ait pas eu un vrai plan programmé.
 


 
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lundi 3 août 2009

[21septembre] Clandestins : chasse à l'homme à Bruxelles !!!

Premier communiqué de la Collective Je vis ou je veux (CJVouJV)
- 1er août 2009 -
Chasse à l'homme à Bruxelles
Bloody Thursday

Les travailleurs et militants associatifs, les politiciens et les journalistes son aux abonnés absents.
De son côté, la police de Bruxelles a pris bonne note des directives laissées par le gouvernement avant de
s'évaporer sur les plages d'Espagne :

2° On régularisera (une fois) une (grosse) pincée de sans-papiers.
1° On dispersera les dizaines de milliers d'autres aux quatre vents.

Avant de se retirer sur la pointe des pieds, les bourgmestres des communes qui abritaient des occupations de
sans-papiers ont signé les arrêtés communaux ordonnant les évacuations. Entre le jeudi 30 et le vendredi 31,
près d'un millier de clandestins se sont donc retrouvés en errance dans les rues de la capitale. En errance, mais
harcelés par des forces de police quasiment incontrôlables, dont les éléments de première ligne sont, semble-
t-il, investis d'une hargne et d'une haine peu commune. Des passages à tabac collectifs se sont produites dans
les rue de Bruxelles. Nous dénombrons partiellement 7 hospitalisations dont deux concernent des blessés
graves (deux personnes ont été défenestrées du deuxième étage d'un immeuble).

Où qu'ils aillent, les groupes de clandestins sont "accueillis" par des volées de coups de matraques, des gazes
lacrymogènes, des injures et des menaces. Ils s'abritent dans un immeuble inoccupé ou sur un chantier à
l'abandon, ils sont évacués par la force ou la menace. Ils sont épuisés, affamés et terrorisés.

Vu le nombre assez réduit d'arrestations, "l'éloignement du territoire" n'est même pas à l'ordre du jour. Il
s'agit seulement de défaire tout foyer de résistance ou d'organisation collective qui risquerait par son activité
politique de mettre en lumière que la "régularisation" promise par l'Etat est en réalité une mascarade visant à
éteindre le litige.

Tandis que les ministres se gaussent d'avoir fait leur travail et d'avoir répondu aux critiques qu'on leur adresse
dans ce "dossier", des associations crient victoire.

En réalité, si l'on pourra se réjouir pour l'a pincée de sans-papier qui obtiendra un titre de séjour, la situation
après "les directives" tant attendues est beaucoup plus grave qu'elle ne l'était avant. Les sympathisants des
sans-papiers, épuisés par des années de combat, prennent prétexte pour se laisser aller au repos du guerrier.
La lutte s'éteint par l'éparpillement des sans-papiers résistants, et la machine à broyer des humains tourne à
plein régime.

Aujourd'hui nous avons peur. Pas tant de la méchanceté des agents et du cynisme de l'Etat. Nous avons peur
de l'apparente léthargie coupable du peuple de Bruxelles.

La chasse à l'homme est ouverte, et en dehors de quatre ou cinq citoyens isolés, personne ne réagi.

Les informations sont partielles, mais nous savons qu'au moins un groupe existe encore. Une centaine de
sans-papiers qui ont trouvés refuge au 330 avenue de la Couronne à 1050. Ils sont organisés, sérieux et
mutuellement solidaires. Mais ils ont perdu tout ce qu'ils avaient et ils ont besoin d'être protégés.

Toi qui lis ce texte, tu es l'unique personne qui peut prendre les choses en mains. Et si tu ne leur apporte pas
ton concours, personne ne le fera.

CJVouJV (Collective je vis ou je veux)
Merci de faire suivre...
 
 


 
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